Cameroun : Justice : Un an sans jugement pour Jean Marc Bikoko et Cie

L’audience prévue ce mercredi 14 septembre n’a plus eu lieu. L’affaire n’a pas été inscrite au rôle. Les avocats des membres de l’ONG Dynamique Citoyenne dénonce une violation du droit à un procès équitable.
Bientôt un an et toujours pas d’ouverture des débats pour le point focal national de la plate-forme Dynamique Citoyenne, Jean Marc Bikoko et Cie. Leur procès pour rébellion simple s’est ouvert le 23 octobre 2015. A l’audience du mercredi 14 septembre 2016 au tribunal de première instance de Yaoundé-centre administratif, les prévenus se sont rendus compte après deux heures d’attente que leur affaire n’était pas inscrite au rôle alors qu’elle a été reportée à cette date. Leurs avocats ont dénoncé une violation du droit à une justice équitable et diligente.

Le point focal national de la plate-forme d’ONG Dynamique Citoyenne, Jean Marc Bikoko, ses membres NDJALLA EPANGUE Yves, BIKOKO Séverin Le Juste, BIKOKO Jessie Bénédicte, METOUGOU Agnès et le directeur de publication du journal Génération Libre François Fogno Fotso risquent 4 ans de prison ferme. Pour mémoire, Jean Marc Bikoko et ses co-accusés ont été interpellés le 15 septembre dernier par la police sur ordre du sous-préfet de Yaoundé 2e, Yampen Ousmanou. Ce dernier leur reprochait d’avoir organisé une manifestation sans la déclarer. Mais pour Jean Marc Bikoko, il n y avait pas lieu de déclarer une manifestation qui se tenait dans un espace qui a été acheté.
Ce jour-là, en effet, en pleine célébration de la journée internationale de la démocratie, était prévu au palais des Sports de Yaoundé, le lancement de la campagne internationale «Tournons la page» relative à l’alternance aux sommets des Etats africains. Et au Cameroun où le président de la République, Paul Biya, est au pouvoir depuis bientôt 33 ans, l’alternance demeure un sujet tabou.
hurinews.com